Baromètre immobilier 2025 : ventes en hausse, prix stables

Le marché immobilier belge connaît en 2025 un regain d’activité qui contraste avec les ralentissements observés ces dernières années. Selon les données les plus récentes du baromètre des notaires, le nombre de ventes immobilières a augmenté de manière significative, traduisant un retour de confiance des acheteurs comme des vendeurs. Cette tendance s’accompagne d’une hausse continue des prix des maisons, tandis que les appartements affichent une relative stabilité.

Cette reprise se nourrit de plusieurs facteurs : un environnement économique moins incertain, des taux d’intérêt qui se stabilisent après plusieurs hausses successives, et une demande toujours soutenue en matière de logement. Pour de nombreux ménages, la maison individuelle reste le symbole de sécurité et de stabilité patrimoniale, ce qui contribue à maintenir une pression à la hausse sur ce segment.

 

Le dynamisme des ventes immobilières

Comparé à 2024, le nombre de transactions immobilières a progressé de plusieurs points. Les notaires constatent une activité soutenue dans la majorité des provinces, aussi bien pour les maisons que pour les appartements. Cette évolution peut s’expliquer par un effet de rattrapage : certains acheteurs, qui avaient reporté leur projet en raison de l’augmentation du coût du crédit ou de l’incertitude économique, reviennent désormais sur le marché.

La confiance retrouvée des ménages se traduit également par une plus grande fluidité des négociations. Les biens bien situés et correctement évalués trouvent rapidement preneur. Dans certaines zones, la concurrence entre acquéreurs est telle que des offres au-dessus du prix affiché sont encore fréquentes, même si cette pratique tend à se calmer par rapport aux pics de 2021-2022.

 

Les maisons : une valeur sûre qui continue de s’apprécier

La maison individuelle reste le bien le plus convoité par les familles belges. En 2025, les prix des maisons poursuivent leur progression, avec une hausse moyenne estimée à plusieurs pourcents par rapport à l’année précédente. Les notaires soulignent que cette évolution touche particulièrement les maisons quatre façades, très recherchées pour leur espace, leur confort et leur potentiel énergétique.

Les zones périurbaines et rurales séduisent de plus en plus de ménages en quête d’un cadre de vie plus calme et de surfaces plus grandes, surtout depuis que le télétravail est entré dans les habitudes. La demande soutenue dans ces régions entraîne mécaniquement une augmentation des prix, même si certaines communes rurales offrent encore des opportunités pour les primo-acquéreurs.

La hausse des prix s’explique aussi par les nouvelles normes énergétiques. Les maisons bien isolées et déjà rénovées sur le plan énergétique bénéficient d’une valorisation supérieure, car elles rassurent les acheteurs sur les coûts futurs. À l’inverse, les biens nécessitant de lourds travaux voient leur valeur freinée ou négociée à la baisse.

 

Les appartements : un marché plus nuancé

Contrairement aux maisons, les appartements présentent un marché plus stable. Les prix moyens se maintiennent à un niveau élevé mais ne progressent pas de manière marquée. Cette stabilité s’explique par un équilibre entre l’offre et la demande. L’essor de nouvelles constructions ces dernières années a contribué à élargir le stock disponible, ce qui limite la pression haussière.

Achat d’une nouvelle construction : ce que tout acquéreur doit savoir

 

Cependant, il existe de fortes disparités régionales. À Bruxelles, les prix des appartements restent parmi les plus élevés du pays, mais leur croissance est contenue. En Flandre, certaines villes universitaires ou proches de grands pôles économiques connaissent encore une hausse. En Wallonie, le marché se révèle plus accessible, avec des prix souvent inférieurs, ce qui attire à la fois des investisseurs et des jeunes ménages.

Le critère énergétique joue ici aussi un rôle majeur. Les appartements affichant une bonne performance énergétique se distinguent clairement et se vendent plus facilement. Les copropriétés qui n’ont pas encore engagé de rénovations globales peuvent, en revanche, susciter des inquiétudes chez les acheteurs potentiels.

 

Des différences régionales marquées

L’analyse régionale confirme l’existence d’un marché immobilier à plusieurs vitesses. En Flandre, la dynamique reste soutenue, portée par un tissu économique solide et une densité de population importante. Les prix des maisons y progressent fortement, parfois au détriment des primo-acquéreurs qui peinent à suivre.

En Wallonie, la croissance des prix est plus modérée. Certaines zones rurales ou semi-urbaines offrent encore des possibilités d’achat à des tarifs raisonnables. Toutefois, les villes en expansion, comme Namur ou Liège, enregistrent des hausses notables, tirées par la demande.

À Bruxelles, le marché demeure spécifique : le prix au mètre carré y est l’un des plus élevés du pays, mais la tendance à la stabilisation s’accentue. Le pouvoir d’achat immobilier y est contraint, ce qui pousse certains ménages à envisager un achat en périphérie, accentuant la pression sur les communes limitrophes.

 

Les facteurs clés qui façonnent le marché en 2025

Plusieurs éléments influencent les tendances actuelles. Les taux d’intérêt, bien qu’élevés par rapport aux années 2015-2020, se sont stabilisés et permettent aux ménages d’anticiper leurs financements plus sereinement. Les politiques énergétiques jouent également un rôle croissant : la performance énergétique devient un critère déterminant dans la valorisation des biens. Enfin, l’évolution démographique, avec une population en croissance et une demande de logements toujours forte, maintient la pression sur l’offre.

Les investisseurs gardent un rôle actif, notamment dans le marché des appartements. La rentabilité locative reste attractive dans certaines régions, malgré une réglementation plus stricte sur les locations de courte durée. Ce facteur contribue à soutenir les prix, en particulier dans les zones touristiques ou étudiantes.

 

Quels enseignements pour les acheteurs et vendeurs ?

Pour les acheteurs, le marché actuel invite à une préparation rigoureuse. L’évaluation du budget, la prise en compte des frais d’acquisition et l’analyse des performances énergétiques sont des étapes essentielles. Miser sur des biens nécessitant des rénovations peut s’avérer intéressant, à condition d’intégrer ces coûts dès le départ.

Pour les vendeurs, la période est favorable, surtout pour les maisons familiales bien situées et rénovées. Les appartements se vendent également, mais le positionnement du prix doit être réaliste, en tenant compte de la concurrence et des exigences croissantes des acheteurs. L’accompagnement par un professionnel du droit immobilier reste crucial pour sécuriser la transaction.

 

Un marché immobilier à surveiller de près

Le marché immobilier belge en 2025 illustre un paradoxe : une reprise marquée des ventes et une hausse soutenue du prix des maisons, mais une stabilité relative des appartements. Les disparités régionales et les critères énergétiques façonnent plus que jamais la valeur des biens.

Dans ce contexte, chaque projet immobilier doit être envisagé avec prudence et anticipation. Que l’on soit acheteur ou vendeur, l’accompagnement par des experts — notaires, avocats, conseillers financiers — demeure indispensable pour prendre les bonnes décisions dans un marché en pleine transformation.

Concrétisez vos projets de vie avec un notaire à vos côtés